Projets urbains
- Publié le 13 mars 2023

Zoom sur un quartier : Les Brotteaux

Place Général-Brosset, au fond, la gare des Brotteaux
Crédit photo : Muriel Chaulet

Le plus beau parc de la ville, une gare monumentale, des commerces et restaurants de qualité, les Brotteaux dévoilent leurs charmes.

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Parc de la Tête d’Or, un mardi matin. Observer les oies qui se dandinent sur la pelouse qu’elles picorent goulûment. Les voir s’abreuver dans les flaques. Puis prendre le temps de flâner dans les serres à la découverte des plantes exotiques ou dans le jardin alpin pour se familiariser avec les espèces d’altitude. Pour peu qu’on se prête au jeu, le parc offre un voyage hors de Lyon. Pourtant c’est bien ici qu’il se trouve, aux Brotteaux, et c’est une chance !
Un “brotteau” est une lône, mot désignant une petite île du Rhône. Ce quartier du 6e arrondissement tient en effet son nom des marécages qui ont occupé le terrain jusqu’au 18e siècle. Précisément jusqu’à ce que, vers 1770, l’architecte Jean-Antoine Morand agrandisse Lyon vers cette zone, à l’est, en s’appuyant sur la digue  de la Tête d’Or construite quelques années auparavant. L’urbanisation de la rive gauche se poursuit aux 19e et 20e siècles toujours grâce à d’importants travaux  d’endiguement du Rhône.
Le quartier se distingue du reste de la ville par ses rues organisées en damier selon le plan dessiné par Jean-Antoine Morand. Nombre d’enseignes variées et de restaurants de qualité y ont trouvé leur place. Les Brotteaux c’est aussi la gare. Si dans la “salle des pas perdus”, les employés des bureaux ont remplacé les  voyageurs depuis longtemps, ce monument historique continue d’imposer sa majesté.

Rue Viricel : les enfants à l'oeuvre

Quelques gouttes de pluie, un fond d’air un peu frais, pas de quoi décourager les apprentis jardiniers de l’école Louis Pradel. Munis d’un bonnet, d’une écharpe  et de gants, concentrés sur leur mission, ils affichent un visage heureux. En ce matin de décembre, accompagnés par les jardiniers de la Ville de Lyon, ils plantent lavande, corbeille d’argent, giroflée et bambou sacré dans la rue Viricel. « C’est un super travail que vous faites ! », les félicite le jardinier qui leur a d’abord montré les outils et comment les manier.
Depuis sa piétonisation devant les écoles maternelle Jean Couty et élémentaire Louis Pradel, la rue Viricel fait partie des “Rues des enfants”. C’est-à-dire qu’ils peuvent circuler, courir, jouer en toute sécurité. « De plus, nous avons désormais un accès direct au jardin des 3 Renard situé face à la sortie de l’école. C’est idéal pour se détendre après la classe », note Denys Crouzet, directeur adjoint de l’école Louis Pradel.
Bonus, les luminaires installés par la direction de l’Éclairage urbain de la Ville sont aussi “à hauteur d’enfants”. « Je voulais intégrer leur participation dans l’éclairage », explique le technicien Frédéric Flacher, « nous avons mis des films reprenant les dessins des écoliers sur les luminaires. » Un chat, une famille, des arcs-en-ciel, une baleine, des fleurs, des coeurs… illuminent la rue. Avec, en plus, des mots en couleur sur le sol, deux zones de jardinage pour l’école…, les enfants ont gagné un nouveau terrain de jeu !

La gare des Brotteaux

La gare des Brotteaux a pris la place de la gare de Genève qui avait été construite en bois en 1858. Elle a été commandée en 1904 par la Compagnie de chemin de fer du PLM (Paris-Lyon-Méditerranée). L’architecte parisien Paul d’Arbaut et l’ingénieur Victor-Louis Rascol l’ont conçue dans le style “1900” en s’inspirant de la gare d’Orsay à Paris. Ouverte aux voyageurs dès 1908, elle restera en service jusqu’à ce que la gare de la Part-Dieu prenne le relais en 1983 lors de l’arrivée du TGV à Lyon. Elle est alors reconvertie en espace de bureaux et de restaurants.

Colonne de droite 1

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Camille, bénévole au Cinéma Bellecombe
 
Le Cinéma Bellecombe ?
C’est un cinéma associatif de quartier, géré par trente bénévoles. Il a été créé en 1935 en même temps qu’un théâtre. Dans les années 1970, le théâtre a été abandonné au profit du cinéma. Nous l’ouvrons de septembre à juin.
 
Pourquoi vous être investie ?
Je l’ai découvert grâce à une assemblée générale de ma copropriété organisée ici, rien à voir avec le cinéma. J’ai été bluffée par ce lieu magique ! Je suis tombée  amoureuse du rideau en velours rouge, du parquet ciré. Ce cinéma est le dernier de Lyon avec un système de billetterie mécanique ! Il y a aussi toujours le projecteur à bobines que j’ai appris à utiliser pour les Journées du patrimoine. Le numérique l’a remplacé en 2012.

Que peut-on y voir ?
Les films actuels, 3 semaines à un mois après leur sortie nationale. Nous recevons environ 10 000 spectateurs par an. Nous proposons des films familiaux pendant les vacances scolaires et des festivals en cours d’année. À venir : Jap’In le week-end du 13 mai autour de films japonais en version originale sous-titrée.

61 rue d’Inkermann / cinebellecombe.tk