Le quartier des Brotteaux

Entre la fin du XIXe siècle et les premières décennies du siècle suivant, la rive gauche poursuit son urbanisation autour de la préfecture et de la gare des Brotteaux, avec la construction d’importants immeubles bourgeois.

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À l’emplacement de la gare s’élevait un fort dit des Brotteaux dont l’emprise au sol couvrait douze hectares et s’élevait entre les rues des Émeraudes, le cours Lafayette, l’avenue Thiers et la rue Waldeck-Rousseau.

À partir de 1865, le déclassement des fortifications et la destruction du fort permettent au quartier des Brotteaux de se développer autour de la future gare, inaugurée en 1859.
Elle sera détruite et reconstruite légèrement en retrait de la première afin de dégager une vaste place [Jules-Ferry] par les architectes Rascol et d’Arbaut pour la compagnie PLM [Paris-Lyon-Méditerranée].

 

Les projets d’aménagement se multiplient et un nouveau quartier commence à prendre forme autour de la gare et du boulevard Jules-Favre, délimité au sud par le boulevard des Brotteaux et au nord par le boulevard du Nord [auj. boulevard des Belges].

En 1909, plusieurs rues sont percées à partir de la place Jules-Ferry.

Si l’architecture reste d’une grande sobriété, l’influence de l’Art nouveau est surtout sensible dans la décoration (ferronnerie des portes d’entrée, des balcons, des verrières et vitraux dans certaines allées).

Citons les façades des immeubles construits entre 1910 et 1914 sur la place Ferry – numéros 1 et 2 avec la Brasserie des Brotteaux qui a conservé sa marquise aux griffons – et sur le boulevard des Belges avec, à l’angle de la rue Juliette-Récamier, l’ancien hôtel Piolat, aujourd’hui Lutetia Holiday Inn, à l’angle de la rue de Sèze (132, rue de Sèze).

L’urbanisation reprendra dès le début des années 1920 par l’achèvement des îlots situés au sud de l’avenue Ferry, rue Waldeck-Rousseau et boulevard Favre, qui voient la construction des plus élégants immeubles résidentiels du moment, parmi lesquels le Palais de Flore qui compte pour l’un des premiers gratte-ciel français.

En 1924, s’élève l’hôtel Lugdunum.

 

De nouveaux équipements apparaissent, tel le central téléphonique Lalande avec ses imposants bas-reliefs en façade.

De nombreux immeubles s’élèvent dans l’entre-deux guerres mais également des usines, à l’image des textiles Voiron-Chartreuse [aujourd’hui Maison de l’enfance], rue Waldeck-Rousseau, avec sa remarquable coupole en béton et ses pavés de verre.

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