En 1941, quand le pacte germano‑soviétique est rompu, elles sont 800000 à s’engager spontanément dans l’Armée rouge. 800000 femmes invisibilisées jusqu’au premier essai de Svetlana Alexievitch, en 1985. La journaliste biélorusse, née en Ukraine et désormais réfugiée à Berlin, a enquêté pendant 7 ans et recueilli des témoignages.
Dans un appartement communautaire soviétique des années 1970, Julie Deliquet s'interesse davantage aux récits intimes qu'aux grands faits de guerre. Elle met en scène 10 parcours de femmes à deux âges de leur vie : leur adolescence au front, et leur cinquantaine, plus vraiment jeune femme, pas encore grand‑mère.
Après avoir frayé avec Tchekhov, Lagarce, Brecht ou des cinéastes comme Desplechin et Wiseman, Julie Deliquet poursuit son travail documentaire. La directrice du Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis perpétue avec La guerre n’a pas un visage de femme un art de l’écoute dont elle est orfèvre.

Distribution
Texte d’après La guerre n’a pas un visage de femme de Svetlana Alexievitch
Mise en scène Julie Deliquet
Avec Julie André, Astrid Bayiha, Évelyne Didi, Marina Keltchewsky, Odja Llorca, Marie Payen, Amandine Pudlo, Agnès Ramy, Blanche Ripoche, Hélène Viviès